ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Disparaissant sous les tonnes de couteaux destinés aux touristes, importés d’Asie et sur lesquels sont collés à la va-vite des écussons à tête de Maure, la coutellerie corse a bien failli disparaître. Mais elle se refait aujourd’hui une santé, portée par des artisans dynamiques. Ils sont maintenant plus d’une soixantaine de couteliers sur l’île. Les dénicher est une agréable manière d’en découvrir les paysages et l’âme.⁣ Près de Palombaggia, la plage entre pins et reflets caraïbes à Porto-Vecchio (Corse-du-Sud), Xavier Biancarelli, trentenaire, a construit un chalet de bois clair pour l’atelier qu’il partage avec Léa, son épouse créatrice de bijoux. Il y défend une « authenticité » radicale. Le bois « coupé à la lune » pour le charbon du bas fourneau et de la forge, les cornes de bouc ou de chèvre mises à sécher entre les planches qui les aplanissent, les essences de chêne vert, d’olivier ou de myrte, l’huile d’olive qui sert à la « trempe » de la lame, tout ici est local, et sa passion est aussi une revendication identitaire : « Le couteau disait de quelle vallée on venait, était une question d’appartenance », assure le jeune homme en évoquant les lames légèrement creusées caractéristiques du Niolo (au centre-nord de l’île) ou le manche en « tête de chien » typique d’Asco, sur les pentes du monte Cinto.⁣ -⁣ 1-2-3-6-7-9 : Fabrication d’un couteau par Xavier à la coutellerie Biancarelli à Porto-Vecchio, le 7 janvier.⁣ 4 : Des cornes, pour la fabrication des manches⁣ 5 : L’acier qui sert à la fabrication des lames⁣ 8 : Le golfe de Porto-Vecchio⁣ -⁣ Photos : Kamil Zihnioglu (@kamilzihnioglu) #PourLeMonde⁣ -⁣ #Corse #couteaux」1月16日 19時00分