ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 9月14日 01時30分

Avant le confinement, Paul, ingénieur de 35 ans, se qualifiait d’« hypermobile ». Toujours prêt à enfourcher son scooter pour aller prendre un verre avec des amis, faire des emplettes dans le centre de Paris, sans compter ses allées et venues quotidiennes pour se rendre à son bureau de la Défense.⁣
Jusqu’à ce que les restrictions de circulation lui imposent un immobilisme forcé. Coincé à la lisière d’Issy-les-Moulineaux, dans un secteur qu’il estimait atone, le jeune homme a découvert des espaces verts, des commerces de bouche et une sociabilité de proximité qu’il ne soupçonnait pas. « Si je n’avais pas été obligé de me poser, j’aurais sans doute continué à chercher loin ce que je trouve en grande partie en bas de chez moi ».⁣
Comme lui, beaucoup de citadins ont, à la faveur de la crise sanitaire, relocalisé leur consommation et leurs relations sociales. A Paris, Mulhouse, Metz ou Bordeaux, ils ont recréé une sorte de « vie de village ». Et ils ne semblent plus pressés de sortir des alentours tout juste découverts parfois. Si près, si riche, si rassurante, la petite échelle est devenue et reste leur nouvelle frontière.⁣
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Photos extraite de la série « Village Cyrano » de Jeanne Frank (@jeanne_frank), photographe à Paris, qui y a découvert des habitants solidaires pendant le confinement rue Cyrano-de-Bergerac, dans le 18e arrondissement.⁣
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1 : Jean-Charles et Julie partagent avec leurs voisins les mini burgers qu’ils ont confectionnés, dans le respect des gestes barrières,⁣
2 : Pendant le confinement, Karim, barbier, coupe les cheveux des habitants sur le trottoir de l’impasse.⁣
3 : Pendant le confinement, Rupert, artiste-peintre anglais (à droite), organise des expositions depuis sa fenêtre.⁣
4 : Tous les dimanches après midi, Yasmina, propose un cours de yoga dans une grande cour aérée du bâtiment numéro 6.⁣
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