ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「La vidéo de George Floyd n’est que la dernière d’une longue série d’images utilisées par les Noirs américains afin de prouver des violences policières et de poursuivre les responsables. Aux Etats-Unis, un Noir risque vingt fois plus qu’un Blanc de se faire tuer dans une confrontation avec la police.⁣ La plus célèbre de toutes date de 1991: c’était avant les portables et avant Internet, mais George Holliday, un habitant de Los Angeles (Californie), avait acheté une caméra le mois précédent. Réveillé la nuit par du bruit, il filme depuis son balcon le tabassage d’un homme noir, Rodney King, par des policiers, et confie la cassette à la station de télévision locale. Ses images floues émeuvent le pays et conduisent à l’arrestation des policiers. Mais le procès pénal, en 1992, où le jury ne compte aucun Noir, débouche sur un non-lieu : dès le verdict, des émeutes enflamment toute la ville, causant des dizaines de morts. Deux policiers seront finalement condamnés à trente mois de prison lors d’un autre procès, cette fois au niveau fédéral. Et la ville décidera d’équiper les policiers de caméras.⁣ L’ère digitale, l’explosion des réseaux sociaux et des téléphones portables ont multiplié les exemples de violences filmées par des passants dans les années 2010, devenant des armes pour les mouvements antiracistes comme Black Lives Matter, créé en 2013. Mais les résultats judiciaires ne sont pas toujours à la hauteur de l’émotion générée, alors que les conséquences sont souvent lourdes pour les témoins qui ont osé rendre leurs images publiques.⁣ -⁣ Image extraite d’une émission diffusée sur CBS, le 15 mars 1991 : Rodney King est roué de coups par des policiers, le 3 mars 1991, à Los Angeles (Californie).⁣ Photo : CBS (@cbsnews) / AFP (@afpphoto)⁣ -⁣ #International #usa #blacklivematter #preuve #image」8月13日 2時07分