ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 12月14日 19時01分
Durant plus d’un demi-siècle, il fut notre compagnon d’insomnie. Le maître du roman d’espionnage. Témoin engagé d’un monde en fusion perpétuelle, il se définissait ainsi : « Je suis juste un écrivain qui fut, brièvement, espion. » Auteur de plus d’une vingtaine de romans, John le Carré est mort samedi 12 décembre, a annoncé son agent.
Après avoir songé un temps à devenir moine, David Cornwell, de son vrai nom, est approché par les services secrets britanniques à Bernes, en 1948, alors qu’il y étudie la culture allemande.
De 1959 à 1964, sous la couverture de diplomate, il transmet des messages à des agents, visite discrètement des appartements, lance des opérations de désinformation contre le camp ennemi. Sa carrière d’espion est ruinée le jour où le fameux agent double, Kim Philly, passé à l’Est, révèle au KGB le nom de l’agent secret Cornwell, entre autres.
De son travail d’espion, le Carré parlera très peu, mais son oeuvre en est imprégnée.
L’espion qui venait du froid (1963), le livre qui le rendit célèbre dans le monde entier, est l’un des plus grands romans sur la guerre froide jamais écrit. A la manière de Tolstoï avec les guerres napoléoniennes, le Carré donnera à la guerre froide sa grandeur littéraire.
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Photo : Ralph Crane / The Life Picture Collection / @gettyimages
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2020/12/14