ルモンドのインスタグラム(lemondefr) - 11月10日 20時40分
L’incompréhension et la colère se sont emparées d’Erevan dans la nuit du lundi 9 au mardi 10 novembre, peu après l’annonce d’un accord de « cessez-le-feu total » au Haut-Karabakh, conclu entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan sous l’égide de Moscou.
Pour la « République d’Artsakh » la défaite est cuisante. L’Arménie perd le contrôle militaire du Haut-Karabakh au profit d’une « force de paix » russe.
L’accord négocié par Moscou prévoit que les forces armées cessent le combat sur « les positions qu’elles occupent », que l’Azerbaïdjan reprenne le contrôle de l’intégralité du Haut-Karabakh qui lui échappaient, et que les Azerbaïdjanais expulsés puissent revenir chez eux sous l’égide de l’ONU.
Tandis qu’à Bakou on célébrait dans la liesse populaire la revanche sur la première guerre du Haut-Karabakh (1988-1994), à Erevan des protestataires, emmenés par des volontaires en treillis, ont envahi la place de la République et pris d’assaut les sièges du gouvernement et du parlement. « Après cette guerre, il va falloir tout changer, confiait déjà un officiel de Stepanakert, la « capitale » du Haut-Karabakh, avant la déroute. Changer de dirigeants. Reconstruire une véritable armée. Et faire des choix diplomatiques forts, notamment en faveur de Moscou, car les Etats-Unis et l’Europe nous ont abandonnés. »
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À Erevan, en Arménie, le 10 novembre. Suite à l’annonce du cessez-le-feu des manifestants se regroupent sur la place de la République, avant d’envahir le siège du gouvernement.
Photos : Laurent Van der Stockt @laurentvanderstockt) #PourLeMonde
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2020/11/10