ルモンドさんのインスタグラム写真 - (ルモンドInstagram)「Kimbo (le prénom a été modifié) n’a jamais oublié sa première « rencontre » avec la police. Il avait 13 ans, son père l’avait envoyé faire une course, premiers instants de liberté. « Au feu rouge ils m’ont arrêté pour vérifier que je n’avais pas volé le vélo. Je ne comprenais pas ce qu’il se passait », se souvient le jeune homme, 19 ans aujourd’hui. « Dès que je croisais du bleu-blanc-rouge, j’étais en stress. J’ai vite capté qu’il fallait que j’aie le moins de contact possible avec eux », témoigne de son côté Mamadou, 19 ans lui aussi, carrure de joueur de football américain, sa passion.⁣ Kimbo et Mamadou habitent portes de Clignancourt et de la Chapelle, des quartiers populaires du 18e arrondissement, à Paris. De la police, ils n’ont longtemps connu que les contrôles d’identité, si répétés que l’inquiétude des premières fois a laissé place aux soupirs à l’approche des uniformes. Les explications sont « rares », le tutoiement « systématique », le comportement souvent « arrogant » et « irrespectueux », quand il n’est pas parfois brutal, affirment-ils.⁣ -⁣ 1 : Kimbo, 19 ans : « Etre jeune et Noir suffit à faire de nous des suspects, qu’on soit en survêt ou bien habillés. T’as l’impression que c’est collé sur ton front. A force, ça rend fou ».⁣ 2 : En dépit des mises en garde de sa mère depuis l’enfance, Mamadou, 19 ans, dit qu'il a du mal à « ne pas vriller » face à un contrôle jugé abusif, « surtout quand ils te parlent mal direct ».⁣ 3 : Elevée dans « le respect des forces de l’ordre », Soukayna (le prénom a été modifié), 18 ans, admirait leur courage jusqu’après les attentats. Son regard a basculé avec la perte de son cousin, mort en prison dans des circonstances qui demeurent inexpliquées.⁣ 4 : Charles, 22 ans : « C’est une misère qu’on partage et la pire détresse est peut-être de leur côté. Je ne leur en veux même plus ».⁣ -⁣ Photos : Terence Bikoumou (@terencebk) #PourLeMonde⁣ -⁣ #Racisme #ControlesPoliciers #Police」6月26日 23時34分